Le crédit à la création d’entreprise et la « paix sociale » en Algérie

  • Créé le : 01/10/2014
  • Modifé le : 13/02/2020

Créée en 1996, l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej), un organisme public, a comme principale préoccupation la réduction du chômage et du travail au noir. Elle veut aussi éviter que les jeunes algériens ne quittent le pays pour d’autres horizons. L’Etat algérien souhaitait donner un avenir aux jeunes, les calmer et aussi selon certains, stabiliser l’Etat.  Il  leur donne alors un accès facile  à des crédits pour monter leur entreprise.

Notre article évoque les effets pervers de bonne intentions. Il est tiré d’un article de l’Express.
Note d’AC Franchise : avertissement aux franchiseurs et franchisés, ne tombez pas dans les travers cités plus bas, faites une véritable étude de faisabilité et sélectionnez bien les projets et les partenaires.

Accès facile au crédit

L’Algérie compte 38 millions d’habitants dont trop de jeunes de moins de 25 ans au chômage.  Cette politique d’accès facile au crédit accorde à ces jeunes des crédits pouvant atteindre 10 millions de dinars (93 000 euros environ) afin de favoriser la création d’entreprises et faire que ces jeunes aient un travail et une activité dans laquelle ils s’occuperaient. Mais voilà, la facilité d’octroi de ces prêts à taux très réduit avec un apport minimal et l’échelonnement des remboursements à long, voire très long terme, ont donné naissance à 300 000 « entreprises » et quelque 730 000 emplois. Malheureusement, force est de constater que ces structures créées grâce aux crédits ne sont qu’une façade qui cache derrière une activité trop souvent inexistante ou presque.

Prenons l’exemple d’un jeune de 28 ans qui se voit accorder un prêt pour ouvrir une boulangerie. Ce jeune qui n’a aucune expérience et qualification dans le domaine présente à l’Ansej un certificat professionnel trafiqué et un devis établi par un fournisseur douteux. Il obtient alors la somme de 60 000€. Sans aucun contrôle des instances, ce jeune se lance alors non pas dans le pétrissage du pain mais dans l’achat vente voitures d’occasion venues d’Europe et dans un commerce de chaussures orthopédiques.

Un système attractif mais qui n’a pas porté ses fruits concrètement

Alors que d’autres secteurs, comme celui du BTP pourraient être générateur d’emplois, de nombreux projets ont vu le jour dans le secteur  du service et essentiellement le secteur du transport. Comment un jeune sans qualification peut-il devenir entrepreneur avec seulement une somme d’argent dans sa poche. Le résultat est que ce système d’octroi de crédit facile a donné le jour à de nombreux pseudo-entrepreneurs mais pas à de véritable « travailleurs ». Conséquence ? La main d’œuvre algérienne est en pénurie ! L’économiste Zoubir Benhamouche dénonce une politique « populiste » : « Croire qu’un jeune chômeur sans qualification peut créer sa propre entreprise est une idée fausse. » 

La bonté de l’Etat a des conséquences !

A trop octroyer de crédit, l’Ansej a permis une saturation de certains secteurs comme celui des transports. Dans une même et une seule ville, plusieurs nouveaux entrepreneurs proposent le même service, la part de marché de chacun s’en voit réduite et les résultats ne sont au rendez-vous. Certains travaillent à perte, alors que d’autres ne pensent même pas à rembourser leur crédit. Même si l’État a mis en place des formations dans différents domaine d’activité comme en menuiserie, en mécanique ou en comptabilité, les jeunes algériens attirés par l’argent facile désirent en gagner rapidement sans fournir le moindre effort. Ainsi sur des milliers de dossiers déposés à l’Ansej, seulement un tout petit pourcentage justifiaient d’un dossier sérieux et concret pouvant générer des profils.

La politique de l’argent facile était la solution pour occuper les jeunes et  inverser la courbe du chômage en Algérie. Beaucoup pensent que l’État « jette l’argent par la fenêtre » sans se soucier de l’aboutissement concret des projets rendus possible grâce aux crédits.  Il compte en effet sur les recettes des hydrocarbures qui assurent 97% des recettes d’exportations et les deux tiers des recettes budgétaires de l’État. Mais de nombreux experts donnent l’alerte en protestant que la rente des hydrocarbures diminue et qu’il faut sans tarder rééquilibrer les dépenses et arrêter de distribuer sans contrepartie productive.

Vu dans L’Express

Découvrez d’autres actualité sur la réglementation les affaires en Algérie

Plus de franchises

AQUILUS PISCINES ET SPAS

Piscine, Spa, Hammam

Apport : 50 000€

MIDAS

Centre auto et Station service

Apport : 60 000€

VULCO

Centre auto et Station service

Apport : 70 000€

NETTO

Supermarché et Supérette

Apport : 150 000€

COCCINELLE / COCCIMARKET

Supermarché et Supérette

Apport : 25 000€

YVES ROCHER

Parfumerie et cosmétique

Apport : 30 000€

GLASS AUTO

Centre auto et Station service

Apport : 10 000€

SILIGOM

Centre auto et Station service

Apport : 30 000€

Plus de franchises

Actualités

La franchise ERA Immobilier a récemment organisé son séminaire du Club Manager ERA pour féliciter ses agences les plus performantes ainsi que son petit déjeuner annuel à Versailles pour rassembler ses partenaires. L’enseigne a d’autre part annoncé un renouvellement de contrat pour ses franchisés Cathie El Horich et Marc El Horich. Fin du séminaire du […]

Coup de projecteur sur la formation au sein du réseau France Hygiène Ventilation

Pour la franchise France Hygiène Ventilation – FHV, la formation constitue l’un des piliers essentiels de la réussite de ses techniciens et franchisés. C’est pourquoi l’enseigne s’assure de proposer des formations techniques régulières et continues. Les formations techniques prodiguées par la franchise Afin d’améliorer l’expertise et le professionnalisme de ses techniciens, l’enseigne investit de manière […]

Plus d'actualités

Fermer le menu
×
Notre recommandation
CAMILLE ALBANE

Un concept unique de « Coiffeur Coloriste Maquilleur », issu du Groupe Dessange.

Une référence sur le secteur haut de gamme de la coiffure.

En savoir plus maintenant
En quelques chiffres
  • Apport : 40 000€
  • CA moyen : 340 000€
  • Droit d'entrée : 9 000€
  • Nombre d'unités total en national : 140
En savoir plus maintenant
×
Recevez chaque semaine la newsletter
Infos sur les réseaux qui recrutent, guides pratiques,
conseils pour réussir …
En vous abonnant, vous acceptez que nous puissions traiter vos informations conformément à notre politique de confidentialité.