C’est la question qu’on peut se poser en lisant cet article de Paris Match sur la réaction d’Accor face à booking.com. Cette bataille de géants ne doit pas faire oublier l’intérêt des nombreux petits entrepreneurs de l’hôtellerie, ceux qui font le charme du métier et du marché.
Le PDG d’Accor porte plainte contre booking.com
Si en décembre dernier, Sébastien Bazin, le PDG d’Accor restait confiant face à la montrée croissante des agences de réservation en ligne en matière d’hôtellerie, un article du 5 mars 2015 de Paris Match relatait que, quatre mois plus tard, le cadre dirigeant avait changé son fusil d’épaule, décidant de porter plainte contre booking.com, rejoignant ainsi les procédures lancées par les syndicats professionnels du secteur de l’hôtellerie. Le site, nous explique le magazine est en effet accusé « d’abus de position dominante ».
La question des tarifs au cœur du débat
Les raisons de ce revirement du dirigeant d’Accor ? Le site booking.com et ses concurrents comme le célèbre Expedia « imposent aux hôteliers de vendre leurs chambres à un prix unique sur leurs propres sites de réservation ». Dans ce contexte, il devient alors impossible aux professionnels « de moduler les tarifs en fonction de la période et de la fréquentation ». Par ailleurs, et c’est là où le bas blesse, Booking.com et Expédia géreraient à eux seuls près de 70 % du marché. Un chiffre considéré par les professionnels du secteur comme excessif. Le souhait d’Accor mais aussi des entrepreneurs de l’hôtellerie : obtenir la formalisation d’un contrat de mandat qui leur permettrait de décider eux-mêmes de leurs prix sans tenir compte des exigences de ces OTA (pour Online Travel Agencies).
Ouverture des négociations
Les négociations sont donc ouvertes et le climat est houleux car forcément, booking.com a besoin des hôteliers. Par ailleurs, « en cas de décision défavorable, précise Paris Match, l’amende pourrait représenter jusqu’à 10 % du chiffres d’affaires, soit plus de 500 millions d’euros » pour le site de réservations. Ironie du sort : le directeur général, Peter Verhoeven n’est rien d’autre qu’un ancien de chez Accor !
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