Depuis le 1er janvier 2011, la suppression des allègements de charges patronales pour les employeurs du secteur des services à la personne est entrée en vigueur. Claire Lanneau, fondatrice de la franchise Babychou Services, réseau national de 30 agences dédié à la garde d’enfants à domicile, explique les conséquence de ces changements pour le secteur de la garde d’enfants à domicile.
Une hausse de tarif raisonnable…
La loi de finances pour 2011 a supprimé l’allègement des cotisations patronales de Sécurité Sociale pour les structures employeurs (sociétés, associations). « Depuis janvier 2011, nous avons dû réagir en reportant cette charge sur nos tarifs mais, afin de ne pas trop heurter nos clients, nous avons pour le moment appliqué des hausses de tarifs raisonnables de l’ordre de 40 centimes à 1 euro de l’heure. Chez Babychou Services, nous avons toujours tenu à ce que nos salariés aient des niveaux de salaire supérieur au smic, d’au moins 10 % et nous mettons tout en oeuvre pour nous y tenir. », confie Claire Lanneau, fondatrice de l’enseigne.
…bien acceptée par les parents
« Nos clients ont très bien réagi, car ils connaissent la qualité de nos services et savent que nous mettons en oeuvre au quotidien tous les éléments pour leur délivrer un service au plus haut niveau :
– sélection rigoureuse des intervenants sur entretien, tests de compétence, vérification des références
– constitution d’un dossier complet comportant le parcours des intervenants, diplômes
– suivi et encadrement au quotidien, programme de formation continue (sauveteur secouriste du travail, nutrition…)
Nous détenons l’agrément qualité pour la garde des plus jeunes enfants de 0 à 3 ans même si nous gardons aussi beaucoup d’enfants au-delà de 3 ans, et même jusqu’à 10 ans et plus, notamment pour le périscolaire. Nous avons de plus entamé une démarche de certification dans tout le réseau, basé sur la norme la plus exigeante de notre secteur, Qualicert. », explique Claire Lanneau.
Une réglementation favorable en terme de déduction fiscale
« Notre secteur bénéfice d’une réglementation favorable en terme de déduction fiscale ou de crédit d’impot. Ces conditions permettent à nos clients de ne pas se tourner vers le travail au noir qui reste notre plus grand concurrent et qui représente un manque à gagner considérable pour l’État. Une reconsidération de ces mesures rendrait la tentation grande pour les clients de se tourner à nouveau vers le travail au noir, ce qui serait dramatique pour nos entreprises et nos salariés. Aujourd’hui, notre société a tout mis en oeuvre pour s’adapter à ce nouvel environnement, mais nos marges restent faibles et nous devons être très vigilants dans les mois prochains pour la sauvegarde de tous nos emplois, tant ceux de nos intervenants que ceux des permanents de nos structures. », indique Claire Lanneau.
Attention aux réactions de ʺdumpingʺ
« Suite au vote de la loi de finances pour 2011, quelques cas de ʺdumpingʺ ont été constatés chez certains concurrents ou sur certains sites internet qui ne rencontrent jamais les candidats. Cette réaction, heureusement isolée, est le fait de sociétés généralistes qui ne recrutent pas des spécialistes de la garde d’enfant mais des intervenants qui peuvent aussi faire du ménage, du jardinage… Cette pratique est irresponsable et très dangereuse pour le secteur, d’autant que ces structures rémunèrent leurs intervenants tout juste au SMIC», estime Claire Lanneau. « Aujourd’hui, le réseau Babychou Services est bel et bien l’acteur spécialiste de la garde d’enfants et c’est pourquoi autant de parents n’hésitent pas à nous confier leur bien le plus précieux. Nul doute que les sociétés qui pratiquent ce ʺdumpingʺ ne mettent pas l’enfant au coeur de leurs préoccupations ! », conclue Claire Lanneau.