Local bien placé, équipements standardisés, droit d’entrée, royalties… la création en franchise revient toujours plus cher qu’en solo. Ceci étant, le concept clé-en-main, la notoriété de l’enseigne, et l’accompagnement du franchisé rassurent les banques !
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Alors qu’un créateur solo peut décider de lancer son affaire à peu de frais en optant pour un démarrage à domicile ou dans un local excentré, en franchise, l’obligation de réitération d’un succès impose une mise de fonds plus conséquente. Très souvent les concepts imposent ainsi des locaux N°1 ou 1Bis en centre-ville ou en centre commercial. Ce type de locaux affiche des coûts de location élevés qui vont largement impacter la rentabilité finale de l’unité franchisée !
Et la visibilité du local n’est pas la seule dépense obligatoire supplémentaire ! En effet en franchise, l’aménagement du local doit également suivre des règles communes à tous les points de vente du réseau. Cela implique un niveau d’investissement supérieur au démarrage : achat de matériels spécifiques, aménagements particuliers aux couleurs de l’enseigne, création de cloisonnements, mise en place d’éclairage, etc. Le franchisé doit aussi recruter plus de personnel qualifié pour assurer les horaires souvent élargis imposés par l’enseigne.
Le créateur solo lui peut commencer seul, sans employé, et recruter ensuite selon ses besoins dès lors que son affaire commence à bien tourner.
Outre le local et le personnel, le franchisé doit aussi s’acquitter :
- d’un droit d’entrée : celui-ci est réclamé à la signature du contrat de franchise. Il rémunère le franchiseur pour tous les efforts de conception liés à la formalisation du concept mais aussi les coûts dédiés à la sélection, au recrutement et à la formation du franchisé ainsi que la réservation de sa zone d’exclusivité. Le prix à payer en droit d’entrée peut être plus ou moins conséquent selon les enseignes et les activités. Il varie de 0€ pour les activités de mandataires immobilier, à 10 à 15 000€ pour les activités de service, et plus de 50 000€ pour certaines activités comme la restauration, le commerce alimentaire, etc.
- des redevances d’exploitation : également appelées royalties, les redevances d’exploitation rémunèrent le franchiseur pour tous les services qu’il met en place au bénéfice de ses franchisés. Ces services sont notamment la centrale d’achat, l’embauche d’animateurs, le développement d’outils informatiques, la veille juridique, la recherche et innovation pour faire évoluer le concept, la mise en place d’outils de vente multicanal, la mise en place de plate formes logistiques, etc. Les redevances d’exploitation sont réclamées tout au long du contrat. Leurs montants sont calculés le plus souvent sous la forme d’un pourcentage du chiffre d’affaires réalisé hors taxe.
- des redevances de communication : ces redevances viennent alimenter un pot commun qui sert exclusivement à payer des campagnes de communication d’envergure.
Tous ces frais divers et incompressibles font naturellement monter la note de l’installation en franchise. Ceci étant, le modèle de la franchise est réputé plus rentable. La mutualisation des services permet en effet aux franchisés d’obtenir des conditions privilégiées d’exploitation (centrale d’achat, négociation de partenariats grands comptes, etc).
De plus, le modèle de la franchise mieux bordé (concept éprouvé, notoriété d’enseigne, accompagnement), fait que la création est plus sécurisée. Et les banques ne s’y trompent pas ! Elles voient de fait plutôt d’un bon œil les dossiers d’emprunts des créateurs en franchise souvent plus costauds et plus réalistes que ceux des créateurs solo trop optimistes.
