Reprendre une franchise déjà existante est une alternatif à la création. Les 2 options présentent des avantages et des inconvénients. Chaque projet étant unique, et chaque entrepreneur étant unique, dans les deux cas, de nombreux éléments sont à prendre en considération. Explications.
Reprendre une franchise : les avantages
Dans le cas d’une création de franchise, des incertitudes tourneront toujours autour de votre projet et de sa réussite, même si vous êtes convaincus par votre business plan prévisionnel et par la bonne situation financière des autres franchisés du réseau.
Dans le cas d’une reprise, par contre, vous gagnez un avantage précieux, à savoir celui de disposer d’états financiers témoignant de la situation de la franchise que vous êtes sur le point de reprendre :
- Chiffre d’affaires réalisé
- Marge commerciale réelle dégagée par le point de vente
- EBE permettant au dirigeant de financer son acquisition
- Rémunération que le chef d’entreprise perçoit et résultat net
Avec la reprise, vous gagnez aussi du temps. L’entreprise étant déjà créée, vous êtes déchargé de nombreuses étapes telles que la recherche de local, le recrutement des salariés, l’aménagement du point de vente… Vous serez donc aux commandes d’une affaire qui roule déjà, avec une clientèle préétablie et entouré d’un personnel compétent qui maîtrise déjà le concept.
La reprise vous permet également d’avoir une idée claire sur la qualité de l’emplacement, un atout de taille dans l’optimisation ou pas de la rentabilité de votre projet. Et si votre point de vente se trouve sur un emplacement N°1 ou 1bis en centre-ville ou en centre-commercial, vous avez tout à y gagner car ce type d’emplacement est difficile à trouver.
Reprendre une franchise : les inconvénients
Les avantages que vous gagnez, en reprenant une franchise, ont un coût. Et le principal inconvénient de la reprise d’une franchise est justement son coût, généralement plus élevé que dans le cas d’une création.
Pour vous donner une idée plus précise, sachez donc que l’investissement pour la reprise d’un point de vente est supérieur d’au moins 30 % à celui d’une création.
Autre inconvénient à connaître, la clause intuitu personæ indissociable de tout contrat de franchise. Cela signifie que le franchisé et le franchiseur sont liés personnellement par contrat. Le contrat de franchise ne peut donc pas être revendu.
Le franchiseur doit nécessairement donner son accord lors de la reprise d’une franchise car le candidat à la reprise doit correspondre au profil de franchisé qu’il vise.
Un nouveau contrat de franchise est signé entre le franchiseur et le nouveau parti et un nouveau droit d’entrée doit être reversé à l’occasion.
Une reprise n’est pas nécessairement synonyme de « zéro risques ». Le futur franchisé devra étudier soigneusement les comptes de l’entreprise et le contrat de franchise, une phase qui peut d’ailleurs durer longtemps.
Enfin, parce qu’on ne peut pas savoir si le succès de l’affaire est le fruit de la structure en elle-même ou des efforts de son patron, on pourrait facilement rencontrer des difficultés, surtout dans le second cas de figure, et se retrouver avec des clients et des salariés qui ont du mal à se faire à la nouvelle direction.
Reprise, oui, mais sous quelles conditions ?
Qu’il s’agisse d’une création ou d’une reprise de franchise, vous vous engagez sur plusieurs années dans un nouveau projet qui risque de vous prendre beaucoup de votre temps et de votre énergie. Il ne faudrait donc pas prendre à la légère ce nouveau tournant de votre carrière et de votre vie.
D’abord, il faudra trouver une entreprise à reprendre qui réponde à vos motivations et à vos rêves. Pour ce faire, vous pouvez éplucher les annonces dans la presse spécialisée, sur les sites dédiés (AC Franchise par exemple) ou encore dans les bases de données de la CCI ou de la Chambre des métiers.
Après avoir bien étudié et trié les multiples opportunités trouvées, il faudra vous focaliser sur l’entreprise que vous convoitez et l’analyser scrupuleusement. Il ne faut surtout pas hésiter à faire appel à des experts (un expert-comptable à minima) lors de cette phase pour connaître l’état réel de l’entreprise.
Pour une reprise également, vous devrez trouver les financements nécessaires. Un apport personnel minimum représentant 30 % de l’investissement total sera requis pour espérer obtenir un prêt bancaire.
Enfin, une fois que votre candidature sera validée par votre franchiseur, il sera temps de formaliser la reprise par la signature du contrat de franchise d’une part, et le rachat de l’entreprise, d’autre part.
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