Laforêt dresse un bilan des tendances annuelles de 2016, avec pour conclusion: une année immobilière exceptionnelle. Pour le réseau d’agences immobilières, le marché de l’immobilier bénéficie de conditions très favorables comme c’était le cas en 2015.
La demande toujours supérieure à l’offre
Pour Yann Jehanno, Directeur Exécutif du Réseau Laforêt, « en 2016, le volume de transactions progresse de 12 8 %, tandis que la demande ne faiblit pas, notamment sur les petites surfaces, où le marché se retrouve même en forte tension. Les acheteurs continuent de profiter des taux d’intérêt historiquement bas et les vendeurs, de leur côté, se montrent réalistes. Enfin, l’échéance présidentielle qui se profile ne devrait pas contrarier cette dynamique« .
La demande nationale connaît une progression de 14 % par rapport à l’année dernière, avec + 16 % à Paris, + 12 % en Ile-de-France et + 13 % dans les régions. Soutenue et en progression depuis le début de l’année, elle était estimée à + 9 % au premier semestre.
Laforêt explique le fait que la demande soit toujours supérieure à l’offre par la confiance retrouvée des français, avec des indicateurs économiques en progression depuis maintenant deux ans, notamment celui de la croissance, mais également par l’augmentation du pouvoir d’achat (+ 26 % en 4 ans), grâce notamment à la correction des prix et au recul des taux d’intérêts.
Après avoir adopté une attitude plutôt attentiste, les secundo-accédants semblent eux aussi parvenir à se projeter de nouveau dans des projets « achat-revente ».
Les primo-accédants, moteur de la dynamique
Les ventes ont connues une progression toute l’année pour clôturer en hausse à + 12.8 % au plan national, soit + 13 % à Paris, + 11 % en Ile-de-France et + 13 % dans les régions.
Les primo-accédants, très actifs, représentent 40 % du volume des transactions réalisées en 2016 contre 36 % l’année précédente. Une progression constante depuis 2012 (24 % des acquéreurs à l’époque). Même si les secundo-accédants restent la principale catégorie d’acheteurs (42 % des transactions) leur proportion tend à se réduire sensiblement puisqu’ils pesaient 60 % des volumes de vente en 2012.
L’étude révèle aussi que les ventes se font rapidement sur les petites surfaces. Un marché plébiscité par les primo-accédants pour des raisons budgétaires, mais aussi par les investisseurs.
En effet, après avoir représenté 11 % des transactions en 2015, les investisseurs réalisent 15 % des ventes effectuées par le Réseau en 2016.
Le prix moyen d’une transaction constatée dans le Réseau Laforêt en 2016 est de 220 521 €. 215 894 € pour un appartement et 227 476 € pour une maison.
Les prix
En conséquence de l’augmentation de la demande, les prix augmentent aussi. Suivant une courbe ascendante depuis le début de l’année (+ 0.6 % en juin) ils terminent l’année à + 1.9 % au niveau national.
Et, si Paris concentre la plus forte progression (+ 3.8 %), l’Ile-de-France et les régions, avec respectivement + 1.8 % et + 1.9 %, affichent également une hausse incontestable. Ainsi, à l’échelle nationale, le prix moyen s’élève à 2 821 €/m², avec toutefois des disparités toujours importantes entre Paris (8 295 €/m²), l’Ile-de-France (3 672 €/m²) et les régions (1 984 €/m²).
Délais de vente sous la barre des 3 mois
En 2016, la barre symbolique des 90 jours de délai moyen pour une vente est franchie, avec 88 jours au national.
A Paris, les signatures se font désormais en 64 jours en moyenne, soit 12 jours de gagnés en un an.
En Ile-de-France, on passe à 82 jours (7 jours de moins versus 2015), tandis qu’en régions, on enregistre 100 jours en moyenne, soit un gain de 8 jours sur le délai de vente.
Les écarts de prix
Le marché a gagné un point sur la marge de négociation. L’écart entre le prix affiché et le prix acté est désormais de – 4.80 %, situation due à une grande fluidité du marché. C’est à Paris que cette marge de négociation est la plus réduite (- 2.9 %), tandis qu’en Ile-de-France, on se rapproche de la tendance nationale (- 4.5 %), tout comme dans les régions (- 5.2 %).
Si les vendeurs sont devenus raisonnables et font coïncider leurs ambitions avec la demande, les acquéreurs, eux, semblent moins à la recherche de la « bonne affaire », conscients que le marché est tendu.
Par ailleurs, les transactions sans aucune négociation sont de plus en plus fréquentes sur les petites surfaces. C’est sur les grandes maisons et les appartements familiaux que les plus importantes négociations sont observées, le budget global étant plus onéreux.