Frédéric Pastur, Directeur Général de l’enseigne Columbus Café & Co, s’est confié à Franchise Magazine. Au cours de l’entretien, il a notamment évoqué les ambitions de développement de son réseau, avec pour objectif l’ouverture d’une cinquantaine de magasins en 2024 et l’atteinte des 500 points de vente en France d’ici cinq ans.
Les ambitions d’expansion de Columbus Café & Co
« Aujourd’hui, Columbus Café & Co compte 250 points de vente en France avec des franchisés. Nous sommes un franchiseur avec quasiment 95 % de notre réseau en franchise. Nous sommes implantés en centres-villes et en centres commerciaux, ce qu’on appelle du shop-in-shop. Nous avons des unités dans des Leroy Merlin, des Castorama, des FNAC, des Gémo pour venir apporter du service dans ces enseignes-là, ainsi que sans tout ce qui est zones de flux, gare autoroute, aéroport. Et à l’international, nous avons un peu plus d’une vingtaine de points de vente, essentiellement au Canada. Nous nous sommes d’abord lancés sur la partie de Montréal en 2021 et nous commençons à développer aussi le reste du pays avec une quinzaine d’ouvertures cette année ».
Columbus Café & Co poursuit son développement en franchise, principalement en s’appuyant sur son réseau actuel, puisque ses 250 magasins sont opérés par une centaine de franchisés. La majorité d’entre eux possède déjà au moins deux unités. L’enseigne se développe à hauteur de 50 à 60 % avec ces franchisés, leur permettant d’ouvrir plusieurs points de vente (2, 3 voire 4), tout en accueillant de nouveaux franchisés qui s’implantent dans des villes cibles, dans des zones où Columbus Café & Co n’est pas encore présent.
« Nous avons l’ambition d’ouvrir une cinquantaine d’unités cette année et d’aller chercher les 500 points de vente d’ici 5 ans en France. A l’international, nous visons pour le Canada une quinzaine d’ouvertures tous les ans pour aller chercher les 100 magasins d’ici 5 ans. Ensuite, nous avons quelques magasins dans les Dom Tom et nous nous intéressons aussi un peu aux pays de l’Est, mais la priorité actuelle, c’est le Canada ».
Les conditions à remplir pour ouvrir son Columbus Café & Co
Columbus Café & Co cherche à recruter des commerçants, exploitants et gestionnaires pour assurer son développement, car il s’agit d’une activité de quartier, que ce soit en centre-ville, en galerie marchande ou en centre commercial. Tous les franchisés débutent en tant qu’exploitants de leur premier Columbus Café, puis, en fonction de leurs ambitions et de leur projet, ils peuvent évoluer et ouvrir 2, 3, 4 ou 5 établissements. Quel que soit le nombre de points de vente, les franchisés sont présents quotidiennement dans leur entreprise, aux côtés de leurs équipes et clients.
Concernant l’investissement pour ouvrir un Columbus Café & Co, un projet de 100 m² nécessite environ 250 000 euros. Ce montant couvre le matériel, la décoration, le mobilier, l’aménagement et les travaux. Toutefois, le budget peut varier selon l’état des locaux et le type d’emplacement, qu’il s’agisse du centre-ville ou d’un centre commercial.
« Aujourd’hui, nous sommes sur ce repère-là de 250 000 euros pour 100 m². A cela, va venir s’ajouter les droits d’entrée de 33 000 euros hors taxes. Puis, il y a les frais liés à la création de société, préparation du dossier avec un expert-comptable. Donc, nous allons nous approcher à peu près des 300 000 euros pour un 100 m² sans le fonds de commerce ou le droit au bail ».
Le contrat de franchise Columbus Café & Co s’étend sur 7 ans, tout comme le crédit bancaire associé. Après 4 à 6 ans, le franchisé va récupérer son apport personnel, soit à peu près 30 %. Une fois les 7 années écoulées et le crédit remboursé, le franchisé atteint un retour sur investissement complet de 100 %.
« C’est plutôt rassurant pour nous que quasiment 100 % de nos contrats sont renouvelés. Donc, nous continuons le partenariat de nos franchisés sur plus de 7 ans ».
Le développement de l’enseigne Copper Branch
Copper Branch, une marque canadienne, s’est implantée en France peu avant 2020. Après avoir repris la Master Franchise cette même année, Columbus Café & Co a consacré près de trois ans à retravailler plusieurs aspects. Tout d’abord, l’approvisionnement a été revu, avec 100 % des produits désormais sourcés en France plutôt qu’au Canada. Par la suite, des ajustements ont été apportés à l’offre, à la communication et aux prix.
« Aujourd’hui, le travail est fait sur le développement de l’activité, en allant chercher de la clientèle pour atteindre un chiffre d’affaires d’un peu plus de 500 000 euros par point de vente et ensuite, commencer à accélérer le développement. Nous sommes encore en train de travailler le concept et l’offre pour avoir quelque chose de solide et pouvoir le déployer ».
L’évolution du concept Copper Branch a pour objectif de démocratiser le végétal à travers une restauration rapide, du midi et du soir, sur place, à emporter et en livraison. L’objectif est d’offrir des produits savoureux qui séduisent une clientèle majoritairement flexitarienne, plutôt que strictement végane, sachant que les clients 100 % véganes représentent actuellement moins de 10 % de la clientèle de Copper Branch.
Concernant le profil des franchisés recherchés, Frédéric Pastur a précisé que l’enseigne privilégie, tout comme Columbus Café & Co, des commerçants, exploitants et gestionnaires. Cependant, pour Copper Branch, on recherche des personnes davantage sensibilisées à ce type de cuisine et de restauration.
« Nous faisons du service le midi et le soir, alors que Columbus Café & Co, c’est plutôt du service matin, midi, après-midi. Et cette activité du soir, vient rajouter un critère, en tout cas de préférence dans le profil type du franchisé ».
Quel conseil à un candidat qui hésiterait à se lancer ?
« D’abord, il faut choisir un concept qui plaît, c’est-à-dire une franchise avec un produit ou un service avec lequel on a une certaine sensibilité. Ensuite, bien comprendre que devenir franchisé, c’est devenir un chef d’entreprise et être entrepreneur. C’est une nouvelle vie qui commence très tôt le matin et qui finit très tard le soir. Il faut être en contact avec ses équipes et encore plus qu’avant, compte tenu des difficultés que nous vivons tous aujourd’hui. C’est vraiment aujourd’hui un levier qui fait la différence, en tout cas dans la réussite des franchisés. Après, être bien conscient des choix que nous faisons. La franchise, c’est super, il y a de l’accompagnement, un concept, une marque, sa notoriété, tout un tas de travail qui est fait sur les travaux, les équipements, le marketing, les achats, la logistique, les approvisionnements. Mais il faut aussi être conscient qu’on va devoir accepter ces choix du franchiseur. Et chacun a sa partie à jouer et son rôle. C’est quand les 2 rôles sont bien faits et se retrouvent dans de la réussite que l’on est vraiment épanoui dans ce qu’on fait au quotidien. Et si on lutte d’un côté ou de l’autre, l’aventure de franchise peut être remise en question. Il faut donc bien choisir le produit, être conscient des règles du jeu de la franchise et ce qu’on est en droit d’attendre du franchiseur ».
Retrouvez l’intégralité du podcast de Frédéric Pastur sur Franchise Magazine.
