Quelle est la masse de notre zone de chalandise ? Combien de concurrents peut-il y avoir ? Où sont-ils implantés ? Quel est le positionnement idéal en fonction du secteur d’activité de notre franchise ? L’étude de marché – bien qu’elle ne soit pas obligatoire – va permettre au futur franchisé, au créateur d’entreprise d’étudier l’environnement de son marché, de minimiser les risques, d’identifier le meilleur emplacement, de faire une estimation de son chiffre d’affaires prévisionnel. Elle peut être effectuée par le porteur du projet lui-même mais également par un Cabinet d’études spécialisé.
Aujourd’hui, l’étude de marché n’est pas une étape obligatoire dans le processus de la création d’entreprise. Mais il s’avère que l’absence d’étude de marché est responsable de nombre de défaillances. C’est pourquoi nous la préconisons le plus possible dans le cadre de ce processus de création d’entreprise.
Certes une étude de marché prend beaucoup de temps et les informations sont à récupérer à droite et à gauche auprès de divers organismes. L’INSEE (en France) propose des formations gratuites sur son site internet qui permet d’avoir à sa disposition tout un panel d’informations socio-démographiques pour analyser sa future clientèle, son âge, son pouvoir d’achat, etc, ce qui permet d’affiner son offre. Ces informations nous pouvons les récupérer auprès de l’INSEE, des chambres de commerces, etc…
Voir notamment le service ODIL de l’insee (en France) qui permet de réaliser gratuitement certaines études de marché.
Ce qui est difficile c’est l’élaboration d’une hypothèse d’un chiffre d’affaires prévisionnel et les méthodes sont diverses et variées en fonction du secteur d’activité. Ce sont des techniques d’estimation d’un panier moyen en fonction de son offre proposée, également d’un flux de clientèle à l’endroit où nous allons nous implanter. Tout ceci relève des estimations qui sont difficiles à expliquer mais qui sont effectivement importantes dans le cadre de ces études de marchés.
Ce qui est également important c’est le déplacement sur le terrain. Le porteur de projet va avoir tendance à penser que son site est le meilleur et qu’il ne va pas se tromper parce qu’il connait assez bien les caractéristiques, peut-être parce qu’il est originaire du coin.
Ce qu’il faut bien envisager c’est d’aller rencontrer des personnes sur place, se promener à divers moments de la journée, à proximité du lieu de son future implantation pour évaluer l’ensemble des critères et je pense à l’accessibilité, à la visibilité, au flux piétonnier, au flux routier, tous ces critères qui aujourd’hui seront garants du succès de demain.
Il ne faut pas se décourager, il faut prendre le temps de rechercher un maximum d’informations. Eventuellement se faire aider par les chambres de commerces et par les chambres des métiers et de l’artisanat qui sont là aussi pour cette raison. Puis encore une fois c’est d’aller sur place et ne pas se contenter d’analyser des caractéristiques avec les outils modernes dont nous pouvons disposer comme internet mais de rencontrer des gens, d’aller sur place parce que nous n’allons pas forcément nous rendre compte de l’ensemble des critères sans faire une bonne analyse de terrain associée à l’analyse de bureau.
Une expérience de la connaissance des zones de chalandise et des sites et une objectivité par rapport au porteur de projet – qui logiquement a une vision beaucoup plus subjective de son projet – sont probablement les deux critères qu’un cabinet d’études peut apporter au futur franchisé.
Le coût d’une étude de marché (en France) est très variable en fonction des problématiques et puis des cabinets d’études. Ce que je peux donner c’est peut être une fourchette, une étude de marché très basique peut aller de 750 euros pour une étude qui consistera juste à analyser les principales caractéristiques d’une zone de chalandise jusqu’à 8000 euros pour une étude plus complète avec un déplacement sur le terrain, une analyse approfondie des principales caractéristiques d’une zone de chalandise avec la définition d’un chiffre d’affaires prévisionnel.
Cela peut coûter plus cher si l’on souhaite réaliser une étude auprès de consommateurs directement sur place ou sous forme éventuellement d’enquêtes téléphoniques afin d’associer les deux dimensions à l’étude.
J Dezitter