Que ce soit au moment de la création ou de la reprise d’une franchise mais aussi à des phases où l’entreprise a des besoins financiers ponctuels, quels sont les moyens dont dispose le dirigeant pour pérenniser son entreprise en dehors des investissements de fonds? Comment faire face à un problème conjoncturel de trésorerie ou comment mieux gérer certaines dépenses d’équipement? Quelques pistes pour ne pas perdre de temps et cibler les bons interlocuteurs tout en maitrisant leur vocabulaire.
Le crédit professionnel
Le moyen de financement qui vient à l’esprit en premier lieu est le prêt bancaire. « crédit pro » ou « prêt à l’entreprise ». Il sert à financer des besoins en équipements, véhicules, locaux professionnels, fonds de commerce et même pour augmenter les fonds de sa trésorerie.
Ce type de prêt est consenti uniquement à des professionnel : les artisans, les TPE (dont font partie la majorité des franchises), les PME, les auto entrepreneurs, les professions libérales, les commerçants, les agriculteurs. Les banques et organismes de crédit fixent librement les taux d’intérêts et les frais de dossier. Ils sont en droit d’exiger des garanties contre d’éventuels risques d’impayés.
Souscrire à un crédit bancaire aux professionnels est donc susceptible d’être cautionné par une hypothèque mais également par un nantissement de fonds de commerce ou de parts sociales, à une caution personnelle, à une assurance-vie ou encore à une société de caution mutuelle (BPI, SIAGI, …). Donc comparez les taux et les frais annexes surtout dans le cas d’un prêt de courte durée.
Le leasing ou crédit-bail
Bien connu pour les parcs automobiles, le leasing peut financer tous les équipements d’une entreprise. Le leasing ou crédit-bail est un crédit adossé à un bail de location. C’est un moyen de financement et d’amortissement fiscal. Cela permet à un entrepreneur d’utiliser un équipement sans avoir comme objectif d’en devenir propriétaire. il peut également s’appliquer à des biens immobiliers à usage professionnel, c’est le crédit-bail immobilier. A l’échéance du bail, le dirigeant peut l’acquérir, le rendre ou reprendre un autre crédit-bail.
Le leasing est intéressant à deux titres : pour les produits vite obsolètes comme le matériel informatique et fiscalement car il est possible de déduire fiscalement l’intégralité des loyers du bénéfice imposable.
L’affacturage
Ce dispositif consiste à céder les créances que l’entreprise possède sur ses clients, à un organisme financier spécialisé qui se chargera de recouvrer les sommes dues. Il s’agit de conclure un contrat d’affacturage avec un organisme financier spécialisé, l’affactureur (ou factor). Il permet de recevoir immédiatement le montant d’une facture dont l’échéance peut aller jusqu’à 60 jours voire plus.
Les factures émises sont remises à l’affactureur par l’entreprise, dans le cadre fixé par le contrat. Ce dernier verse alors immédiatement les sommes prévues au contrat, et se charge de recouvrer la créance dès qu’elle est échue. C’est un moyen de financer le besoin en fonds de roulement pour ne pas mettre la situation de trésorerie de l’entreprise en danger. la rémunération se fait via des commissions prenant en compte des frais de gestion (les coûts des relances et des recouvrements), l’avance de trésorerie est consentie sous forme d’un taux appliqué à la somme avancée, et la durée de financement.
Il est quelquefois utile d’avoir l’avis d’experts. Pour cela, les courtiers en financement professionnel peuvent vous faire gagner du temps et de l’argent car ils savent où trouver la meilleure offre adaptée à votre besoin