Vous venez soit d’une entreprise grande ou moyenne, vous avez été dans le commerce, votre expérience professionnelle sera un atout à condition de l’utiliser à bon escient. Votre secteur d’activité antérieur peut vous permettre de réussir plus facilement si vous choisissez le même domaine surtout si ce sont des secteurs techniques comme le bâtiment ou les nouvelles technologies (informatiques, écologie). Attention, si vous voulez ouvrir un salon de coiffure, vous devez être titulaire d’un diplôme. Par contre, pour ouvrir des unités de restauration rapide, l’expérience n’est pas indispensable contrairement aux capacités de management, d’adaptabilité aux changements de rythme, de sens du commerce qui sont indispensables.
Faites parler votre raison même si vous avez envie de changer totalement d’activité : ce n’est pas parce que vous adorez cuisiner que vous serez un bon restaurateur. Cela dit, on est souvent meilleur quand on exerce une activité qu’on aime vraiment.
Il est raisonnable d’étudier le marché sur lequel on veut se lancer. Est-ce un marché naissant, mature, à croissance lente ou rapide, quels sont les acteurs sur ce marché et quelle part prennent-ils ? Avec toutes les compétences métiers et personnelles, si vous vous engouffrez dans un secteur en déclin, vos chances évidemment s’amenuisent. Les magasins de location de vidéo ont eu leur heure de gloire mais ont pratiquement disparu aujourd’hui. Qui auraient parié sur les réseaux d’achat vente d’occasion il y a dix ans ? Les secteurs des services ont beaucoup progressé ces dernières années et connaissent aujourd’hui une stagnation liée au manque de visibilité sur les décisions gouvernementales en matière de défiscalisation. Pourtant une chose est sûre, la population vieillit et il faudra de plus en plus de services aux personnes. La restauration rapide continue son ascension liée au mode de vie urbain et à la diversification de l’offre. Ces exemples montrent la difficulté à se projeter à court et moyen terme mais donnent des indicateurs.
Sans financement personnel initial, aucun réseau n’acceptera votre candidature. Il faut compter au minimum 1/3 du coût du projet total. A noter que les franchises de services demandent moins d’investissement (il n’y a pas de stock et le local n’a pas besoin d’être situé en plein centre-ville, là où les loyers sont les plus élevés) que les activités de négoce. Vous pourrez obtenir des prêts de la part d’organisations (Oséo par exemple) qui soutiennent les porteurs de projets mais cela ne représente souvent qu’une très petite partie de l’investissement (en effet les prêts dépassent rarement 10 000 euros et sont toujours couplés à un prêt bancaire). Cela peut aider à démarrer mais ne constitue pas l’investissement principal qui souvent vient d’un prêt bancaire qui vous sera accordé à condition de pouvoir présenter un business plan « béton ». Les banques veulent toujours des garanties et sont de plus en plus exigeantes.
Chaque réseau a son mode de fonctionnement. Certains sont peu présents pour le franchisé d’autres plus. Pour vous faire une idée de ce qui vous attend, questionnez le franchiseur et allez visiter des points de vente et interrogez les franchisés, y compris ceux qui ont quitté le réseau. Allez voir aussi la concurrence pour vous faire une idée de ce qui se passe ailleurs. Selon les réseaux, les franchisés ont la visite de l’animateur régional un fois tous les 6 mois d’autres tous les mois. Comment s’explique cette différence et les conséquences sur l’organisation? Quelles sont les structures de dialogue dans le réseau et êtes-vous entendu en tant que membre? En fonction de votre personnalité, certains réseaux vous conviendront plus que d’autres.
Si tous ces éléments sont au vert, vous aurez fait une bonne partie du chemin dans la recherche du réseau cible. Par contre, ne vous leurrez pas, vous ne pourrez tout anticiper sur tous les tableaux et vous devrez prendre le risque inhérent à tout projet qu’il soit personnel ou professionnel.