Effectivement, l’ancien PDG s’était focalisé sur l’expansion internationale, délaissant ses clients et son personnel. Ces choix stratégiques ont ainsi entraîné une chute des ventes, des bénéfices et du cours de Bourse, pour terminer par le remplacement de Daniel Bernard à la tête du groupe.
En Mars 2005, José Luis Duran a donc pris les commandes en instaurant une nouvelle stratégie destinée à redresser les ventes des hypers, tout en redressant le chiffre d’affaires. Pour cela, il a décidé de revendre 8 filiales étrangères (Japon, Corée, Mexique) afin de se recentrer sur les marchés où le groupe peut être leader. De plus, Duran a investi plus de 600 millions d’euros pour faire baisser les prix de ses produits. Ainsi, on observe aujourd’hui une baisse des prix de 1% sur les produits de marques, de 3,5% sur les MDD et de 6% sur la gamme Numéro 1. Puis le système de bons d’achat mensuel a été perfectionné pour atteindre 5 fois plus de cartes de fidélité en un an.
Pour redresser le chiffre d’affaires, le patron de Carrefour a lancé un programme de réduction des coûts. Les objectifs poursuivis sont de réduire de 20% les heures travaillées en faisant des économies de personnel sur chaque site, et supprimer 1700 postes d’ici la fin de l’année 2007 tout en gagnant en productivité.
Aujourd’hui, l’enseigne compte 218 hypermarchés en France, qui lui rapportent un quart de son chiffre d’affaires et plus de 850 unités dans le monde. Après une chute du chiffre d’affaires en 2003 et 2004, il a progressé de 1,2% en 2005, ce qui laisse espérer un bel avenir pour le groupe.