Droit d’entrée, redevance de communication, royalties. Existe-t-il un bon montant en franchise ?

  • Créé le : 08/01/2016
  • Modifé le : 10/01/2023

Toujours trop élevés pour les franchisés, trop faibles pour le franchiseur, comment fixer « objectivement » ces paramètres financiers sans lesquels il n’y aurait pas de franchise ?

La justification économique des paramètres financiers de la franchise est simple

-• Le droit d’entrée paie l’accès à la marque, l’accès au savoir faire à travers la formation initiale, le soutien à l’aménagement du local, l’assistance au démarrage et la contribution à la création du réseau,
•- La royalty paie le droit d’usage de la marque et du savoir faire, l’assistance continue et l’innovation indispensable à tout concept,
•- La redevance de communication, à ne pas confondre avec le budget de communication, paie les dépenses engagées par le franchiseur dans des postes comme la création des supports marketing, la maintenance du site internet

Ces investissements et charges sont propres à la franchise : un investisseur indépendant qui crée seul son entreprise ne les retrouvera pas dans ses comptes.
Afin qu’ils ne constituent pas un désavantage concurrentiel pour le franchisé, il faut qu’ils soient compensés par des améliorations du compte d’exploitation générées par le delta d’efficacité que le franchiseur aura su trouver : une des obligations qui lui vient du Code de Déontologie. Ce delta d’efficacité peut venir d’un CA plus élevé, d’achats plus faibles, d’une marge brute plus élevée ou toute combinaison de ces différents postes.
Ces dépenses spécifiques à la franchise qui s’ajoutent aux investissements et charges d’exploitation du franchisé, constituent les recettes du franchiseur.

Le « bon montant », pour chacune des parties

Le bon montant est celui qui :
– génère au franchiseur un niveau de recettes suffisant pour lui permettre d’apporter les services légitimement attendus par le franchisé et lui laisser un juste profit
– assure au franchisé un niveau de charges supportable pour que le concept soit financièrement attractif.

C’est précisément dans ce niveau d’attractivité financière pour le franchisé que se trouve la clé de la fixation du « bon montant ».
L’entrée en franchise implique un investissement, financé par l’addition de l’apport personnel et de l’emprunt. L’exploitation doit générer au franchisé revenu mensuel et profit. Le total des deux doit payer le risque entrepreneurial pris et le travail fourni.
Dans la plupart des concepts, ce « revenu » annuel est complété par le patrimoine que le franchisé se constitue : le fond de commerce. Un fond dont la valeur est très souvent bien supérieure dans le cadre d’une franchise que dans le cadre d’une exploitation d’un commerce similaire par un entrepreneur isolé.

Ces points établis, le critère déterminant pour apprécier l’attractivité financière pour le franchisé est le temps de retour des capitaux propres : combien de temps faut-il pour retrouver les fonds propres investis au démarrage ?
La réponse ? Selon les niveaux d’investissements, un temps de retour attractif se situe entre 2 et 4 ans, plus, uniquement pour les investissements très lourds, au-delà de 700 000€ – 800 000€.
Le « bon montant », du point de vue du franchisé, une fois déterminé, il faut vérifier s’il est de nature à fournir un niveau d’attractivité suffisant au franchiseur pour l’inciter à se lancer dans l’aventure du développement de réseau : couvre-t-il ses dépenses de développement, d’animation, de marketing, d’achats et se génère-t-il son juste profit ?
Le tout sur une période raisonn able de 3-5 ans.

Le « bon montant » du droit d’entrée doit couvrir des dépenses incompressibles de développement :
– création des outils spécifiques de la franchise : contrat, manuel opérationnel, supports de vente de la franchise .,
– conseils,
– publicité de recherche de franchisés,
– développeur
Ramené à un nombre raisonnable de franchises signées, le droit d’entrée, formation et assistance comprises, ne peut être inférieur à 30000€ – 35000€ ht, sous peine de vendre en-dessous du prix de revient.

Le « bon montant » de la royalty doit permettre au franchiseur d’apporter assistance au franchisé et de financer innovation et évolution du concept. A moins de 1 000 € par mois, ces prestations sont difficiles à fournir : pour un CA naturel du concept de 300 000 €, il faut ainsi une royalty minimum de 4%.
Dans le cas de concepts particulièrement rentables, on ne parle plus de minimum mais de partage du profit : dans ce cas, la royalty peut largement dépasser 5%. La royalty élevée sera alors un signe de rentabilité élevée.
Si ces points sont acceptés, on comprend pourquoi la notion de droit d’entrée ou de royalty trop élevés n’a aucun sens dans l’absolu. On comprend aussi qu’il faut se méfier des paramètres financiers des concurrents qui inspirent souvent les réseaux qui démarrent.

Il n’existe donc pas de « bon montant » pour les paramètres financiers, mais « des » bons montants, différents selon les réseaux, des « bons montants » qui tous respectent un principe de base en franchise, l’équilibre. Ce principe qui permet au franchisé d’abord et au franchiseur ensuite, de réaliser une opération financièrement attractive et pérenne dans le temps.

Actualités de Franchise Business Club (FBC)

Le « Franchise Business Club », 1er réseau professionnel en phygital dédié aux franchiseurs, experts et prestataires au service des réseaux, passe sous le giron d’Avinim, groupe accompagnant les entreprises, commerces et réseaux d’enseignes dans leur développement immobilier. De nombreuses nouveautés en 2024 Basé depuis 25 ans dans les Vosges à Remiremont, Avinim se positionne […]

Atelier d’Information et des Consultations sur la Franchise

Le Franchise Business Club s’associe au Programme de Développement de Droit Commercial du Ministère du Commerce des États-Unis d’Amérique et collabore avec l’ambassade des États-Unis à Tunis et le Ministère du Commerce de Tunisie pour proposer un « Atelier d’Information et des Consultations sur la Franchise ». Ce rendez-vous sera organisé les 13 et 14 […]

Plus d'actualités

Fermer le menu
×
Notre recommandation
CAMILLE ALBANE

Un concept unique de « Coiffeur Coloriste Maquilleur », issu du Groupe Dessange.

Une référence sur le secteur haut de gamme de la coiffure.

En savoir plus maintenant
En quelques chiffres
  • Apport : 40 000€
  • CA moyen : 340 000€
  • Droit d'entrée : 9 000€
  • Nombre d'unités total en national : 140
En savoir plus maintenant
×
Recevez chaque semaine la newsletter
Infos sur les réseaux qui recrutent, guides pratiques,
conseils pour réussir …
En vous abonnant, vous acceptez que nous puissions traiter vos informations conformément à notre politique de confidentialité.