Pour reprendre et diriger une affaire, il est bon de réunir quelques qualités fondamentales et de disposer de ressources qui permettront de tenir contre vents et marées. Vérifiez sept points essentiels
D’abord saurez-vous manager ? Pour créer sa propre structure il faut déjà avoir testé son management. Si vous avez eu des responsabilités et connaissez toutes les fonctions de l’entreprise, vous aurez plus de chances dans la gestion de votre entreprise.
Second élément, de taille, possédez-vous 150 000 € ? Tous les experts semblent s’entendre sur ce chiffre si vous souhaitez reprendre une affaire. C’est le minimum pour être écouté par les financiers… Car il faudra d’abord convaincre un banquier pour obtenir des crédits à moyen terme, ensuite une contre-garantie, comme celle de la Sofaris, une société de caution qui doit aussi croire au projet. Et puis on a toujours un ami qui a de l’argent, alors parier sur vous ou sur la bourse, aujourd’hui après tout les risques sont à peu prés identiques.
Troisième point : vous êtes prêts à vous sacrifier au moins pendant une période de dix-huit mois ? Le repreneur doit définir son projet, aller chercher des solutions informatiques, des contacts professionnels nouveaux, négocier avec des financiers, se plonger dans des textes juridiques, etc. Au départ vous êtes seul, pas de secrétaire, pas de bureau… Et quand les premiers collaborateurs arrivent, ils doivent être correctement rémunérés pour être fidélisés, c’est souvent le dirigeant qui sacrifie son salaire, il faudra attendre de voir arriver les bénéfices pour penser à percevoir sa propre rémunération.
Quatrième axe : votre environnement personnel, prioritairement votre conjoint. Vous suit-il ? Lui-aussi devra connaître une période de sacrifice, faire une croix sur les week-ends et les vacances ensemble. Non seulement votre cercle familial vous verra peu, mais il devra aussi songer à réduire les dépenses. Le repreneur qui réussit est soit très complice avec son conjoint, soit célibataire !
Mais parlons encore de vous : êtes-vous d’un caractère fort ? Vous pouvez avoir été un bon cadre d’entreprise et ne pas pouvoir diriger une PME. Tout est question de tempérament, il est fortement conseillé d’avoir la capacité de décider seul, d’affronter les conflits et la dure réalité quotidienne. Vous serez au cur de la tourmente : le fournisseur qui lâche, le client qui n’honore pas son contrat, l’employé souffrant et le banquier inquiet…
Alors il faut aussi que vous aimiez les chiffres : c’est un monceau de calculs qui vous attend, de la valeur de l’entreprise aux montants des remboursements de crédits, tout se calcule. Il est crucial de bien savoir manipuler les plans de financement et comptes de résultat, sinon il peut être utile de faire une bonne formation accélérée.
Enfin, dernier élément, et non des moindres : avez-vous un projet cohérent ? C’est à dire harmonieux avec votre passé professionnel, si vous avez géré de petites équipes, mieux vaut créer une structure également de taille modeste, quant à la reconversion vers un secteur nouveau ce n’est pas le moment d’y songer…
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