En ce début d’année, la Fédérations des enseignes du Commerce Associé publie les résultats d’une enquête adressée à l’ensemble de ses adhérents sur l’ouverture dominicale des commerces. Celle-ci révèle un scepticisme certain.
La Fédération des enseignes du Commerce Associé (FCA) a pour vocation de représenter les
Groupements de commerçants, notamment auprès des pouvoirs publics ; de conseiller ses adhérents et de développer les échanges d’expériences inter-groupements ; de promouvoir et de contribuer au développement du Commerce Associé.
L’enquête a été réalisée en novembre 2009 auprès d’un panel représentatif de 20 groupements membres de la FCA soit plus de 7 600 points de vente.
Plus de 60% des adhérents se prononcent contre l’ouverture dominicale des commerces. Il y a trois raisons principales à cette opposition. D’abord l’augmentation des frais est notable pour 30% des répondants, or elle n’est pas compensée par une hausse du chiffre d’affaires. La seconde raison est la diminution de la qualité de vie des acheteurs et des vendeurs (25%). La troisième concerne le service rendu par l’enseigne (20%).
A l’heure où certains préfets soumettent des agrandissements de zones touristiques sans avoir reçu une demande du Maire de la commune concernée, plus de 80% des adhérents de la Fédérations rappellent que cette mesure ne doit pas être étendue à l’ensemble du territoire national.
Le commerce de proximité, fonctionnant sur la base d’un plus petit nombre de salariés, ne trouvera en effet pas d’intérêt économique à ouvrir le dimanche, mais sera néanmoins dans l’obligation de le faire pour ne pas être distancé par la concurrence.
Seules 25% des enseignes du Commerce Associé ouvrent dans les zones touristiques A la lecture des réponses transcrites, les points de ventes des réseaux du Commerce Associé sont beaucoup plus implantés dans les zones dites touristiques (75%) que dans les PUCEs (Périmètre d’Usage de Consommation Exceptionnel).
Même si 53% se déclaraient favorables à ce que l’ouverture soit déconnectée des produits vendus dans les zones touristiques, seuls 25% ouvrent le dimanche depuis la réforme, les principales raisons évoquées de la fermeture étant d’ordre budgétaires mais également sociales et politiques 27% ouvrent 5 dimanches par an. Selon les têtes de réseaux, la majorité des points de vente n’utilisent pas la possibilité d’ouvrir cinq dimanche par an principalement pour des raisons économiques (80%). Les achats étant considérés pour 70% des répondants comme des achats se substituant aux achats de la semaine, les cinq dimanches autorisés par le Maire restent ainsi, pour la majorité des répondants (65%), largement suffisants sauf pour les enseignes alimentaires et textiles qui souhaiteraient voir augmenter le nombre d’ouvertures à 8 ou 10.
La seconde raison évoquée justifiant la fermeture du point de vente est la volonté du Maire de ne pas ouvrir de commerces dans sa commune (20%).
Soutenue par plus de 60% de ses adhérents, la FCA réitère ainsi sa proposition d’instaurer un système de déclaration individuelle du commerçant qui permettrait de réduire les cas de concurrence déloyale entre communes adjacentes.
Dominique Deslandes