Le café est exemplaire : 2300 tonnes de café labellisé Max Havelaar sont vendues en France, soit une part de marché de 1,6 % en commerce de détail. Les filières sont reconnues comme étant plus sures, permettant des approvisionnements plus réguliers. La traçabilité et le contrôle des critères se sont également améliorés. C’est plutôt du côté de la qualité que doivent se porter les efforts, afin que le client revienne et se fidélise.
Les enseignes ont davantage de garanties grâce à la mise en place de procédures, néanmoins le dernier atout est désormais l’intérêt manifesté par le client. Le marché est porteur et certaines grandes surfaces se préparent à une signalétique particulière pour le commerce équitable car les clients la réclament. Reste à savoir si elles continueront à développer l’offre, car aujourd’hui des familles entières de produits sont encore ignorées, en particulier dans le non alimentaire. Enfin reste la question du prix. Le produit labellisé » commerce équitable » doit être compétitif.
L’évolution pourra continuer si les grandes enseignes valorisent ces produits et participent à l’information sans pour autant prendre la place de ceux qui animent le combat et risquer ainsi d’être accusées de récupération.
Dominique Deslandes